Alerte sociale au CSE DO IDF mais aussi dans les médias...


Résumé du CSE d’avril concernant le recours abusif à l’intérim AU SEIN DE L’AD IDF, sur le réseau de boutiques et celà depuis plusieurs années…

Le bon fonctionnement de l’AD IDF détruit de l’intérieur par le rouleau compresseur d’emplois, appelé « Libellule », n’aurait pût se passer d’un palliatif extérieur, l’intérim. Mais la temporalité n’est pas ressentie de même que l’on soit employeur·e ou représentant·e du personnel. La direction de la DO IDF a su faire preuve de circonvolutions sémantiques et d’inventivité lors du dernier CSE d’avril. La science de la pirouette pour dissimuler l’évidence, “le temporaire dure longtemps”, trop longtemps pour être légal et le recours à la précarité est indubitablement abusif. La démonstration est faite, l’activité de la distribution perdure et elle est détruite artificiellement au sein d’Orange par nos dirigeant·es depuis plus de dix ans, 70 boutiques sacrifiées sur IDF. Il est temps de maintenir nos métiers chez Orange par plus de recrutements, pas les miettes de la GEPP*, mais un vrai plan de création d’emplois. En commençant par un remplacement pour un départ, ré-internaliser l’activité de distribution au sein d’Orange. (*Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels)

Crise du climat social chez Orange, outre l’enquête interne Sécafi, les médias en font l’écho. Le 23 avril dernier, le journal de 20h de France 2 consacrait un court sujet sur le retour des suicides chez Orange, faisant référence à la crise sociale des années 2000. L’exemple a été pris du cas récent d’un ingénieur de 53 ans avec 32 ans d’ancienneté et fier de faire partie de la maison, mais qui, selon sa veuve, avait changé : « son état s’était dégradé, il subissait une pression croissante au travail, sa branche était visée par un plan de départs volontaires, et il devait se reconvertir » …Ce suicide a été requalifié en accident du travail environ un an plus tard. Sur les 26 salarié·es qui se sont suicidé·es depuis 2022 (chiffres de la Direction), seulement 3 cas ont pour l’instant été requalifiés en accidents du travail. Selon les syndicats, 4 expertises sur d’autres suicides seraient en cours. D’après le reportage, il y aurait un lien avec les restructurations en cours menées par Orange dans sa volonté de transformation rapide, notamment un PDV (plan de départs volontaires), le premier d’Orange, celui qui détruit les emplois et la vie au sein de SCE. De longue date, notre organisation syndicale a fait de nombreuses et successives déclarations qui alertent sur la nocivité de la déflation des effectifs. L’évolution des métiers est mal vécue par « de nombreux·ses salarié·es qui ne s’expriment qu’anonymement : Seulement l’annonce de la disparition du métier dans moins d’un an, mais plus aucune information pour la suite, ni de formation. Nécessité de tout faire dans l’urgence, provoquant de l’angoisse. » Un seul représentant d’organisation syndicale a pu s’exprimer dans le reportage, pour dire que « le contexte avait changé par rapport à la vague de suicides d’il y a 15 ans, que la parole est plus libre, mais qu’il s’inquiétait de voir réapparaître aujourd’hui certaines situations, qu’il croyait disparues dans l’entreprise. »
Le journaliste ajoute que « d’autres syndicats seraient moins alarmistes, mais quand même autant inquiets sur l’avenir des salarié·es ». Il complète par le rapport 2023 des médecins du travail évoquant « de nombreux signaux d’alerte sur des conditions de travail dégradées dans certains services, une surcharge de travail à la suite des réorganisations et des départs non remplacés, un manque de visibilité par rapport à l’avenir, un manque de transparence quant aux projets en cours, un sentiment de qualité empêchée ». De son côté, la Direction assure qu’après chaque drame, une enquête est lancée et défend les moyens engagés depuis plusieurs années pour prévenir les risques : « 10 fois plus de médecins de travail que dans les autres entreprises, 500 personnes en France dédiées à la prévention des risques, à l’accompagnement des salarié·es (médecins, des assistant·es sociauxa·les, psychologues) ». Le DRHG affirme que « le groupe a appris effectivement à accompagner au mieux pour prévenir les risques et qu’il faut écouter le ressenti de tel ou tel salarié, l’accepter, et ajuster ». Mais de quoi parle-t-on ? D’ajuster la transformation d’Orange ? Ou d’ajuster le-la salarié·e à la transformation d’Orange ? SUD a malheureusement peu de doutes. Surtout quand le même DRH ajoute : « Ce n’est pas la réalité générale. S’il peut y avoir ici ou là un salarié qui vit mal, une transformation c’est notre devoir d’accompagner ». En gros ce n’est pas la transformation qui sera remise en cause. L’entreprise « aidera » le salarié à s’adapter. Et il n’y a que très peu d’inquiets ou de mécontents. Ben voyons ! Le reportage évoque également les équipes qualité de vie au travail qui se réunissent plusieurs fois par mois, pour, entre autres, « aider les managers à gérer la charge de travail de leurs équipes. L’idée étant de ne pas avoir de tabou et d’en discuter ». Pourquoi pas, mais une fois qu’on en a discuté, qu’en est-il fait ? Pour SUD, le problème n’est pas la gestion de la charge de travail par le management. Le problème, c’est la charge de travail en tant que telle. Et quand on entend le directeur de la QVCT d’Orange dire que « l’objectif est d’améliorer le quotidien des salarié·es et que la prévention primaire est vraiment mise en place pour éviter effectivement de se retrouver avec des situations plus compliquées », on a du mal à être convaincus. En effet, il y a un écart certain avec le vécu quotidien rapporté par nos collègues. D’ailleurs, dans ses motivations d’avis sur les DUERP et PAPRIPACT, SUD ne se prive pas de dire que l’entreprise ne fait pas l’effort suffisant sur le domaine primaire de la prévention des risques professionnels. En fin de reportage, le journaliste conclut par un laconique « en début d’année, la Direction et les syndicats ont signé un accord. Ils prévoient notamment 6000 embauches d’ici 2027 et le lancement d’un programme de reconversion professionnelle pour ses salariés ». Certes le temps des médias audiovisuels est très rapide, mais SUD considère que le journaliste a traité trop légèrement la GEPP, et les réalités qu’elle implique, notamment la forte déflation d’effectifs projetée par la Direction à court terme. Orange se tire donc à bon compte d’un tel reportage, lequel laisserait presque croire que tout est prévu pour que ça se passe bien. Dans le même temps, la presse foisonne d’actualités concernant Orange, mais sur un plan qui intéresse sûrement davantage la Direction que le domaine purement social : -Classement d’Orange en 5ème place au top 50 BrandZ, évaluant les marques selon leurs données financières et la perception des consommateurs.
-Bon résultats financiers du 1er trimestre avec un petit message sibyllin du directeur financier « c’est grâce aux résultats Afrique et Moyen-Orient »…comprendre « c’est pas terrible pour la partie France ». Si on y ajoute le « il faut accélérer notre efficacité opérationnelle », on perçoit le subliminal « il faut accélérer les départs ». -Prévisions par Alpha Value d’une hausse significative de la valeur de l’action Orange, et surtout du dividende, en tablant sur une augmentation de l’EBITDA de 2,5% par an conjuguée à « une diminution des investissements ». - Annonce du départ du Directeur Général d’Orange France au 1er juin pour prendre la direction d’Eutelsat. M. Fallacher a-t-il déplu aux actionnaires et à Mme Heydemann et s’est-il trouvé un point de chute ? Ou bien, la directrice générale d’Orange pousse-t-elle ses pions en vue d’étendre son pouvoir ? Quand on se souvient que Christel Heydemann a plusieurs fois évoqué Eutelsat dans ses communications auprès du personnel ces derniers mois, on se pose la question. Bref, les salarié·es sont dans l’angoisse, mais l’entreprise a tout prévu et donne à manger aux médias, et surtout, surtout, le monde du business tourne. Dormez tranquilles, braves gens ! SUD continuera à se dresser contre cette casse organisée et à lutter contre ce libéralisme effréné. Nous fêtons d’ailleurs le 29 mai, les 20 ans de l’opposition à une Europe libérale, Il est salutaire de résister, un autre monde était possible pour la majorité des français·es en 2005, alors affranchissons-nous du libéralisme économique, soyons Solidaires, Unitaires et Démocratique.

ad 

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