Déclaration préalable SUD, CSEE 25/03/2025
Malgré des manœuvres autant insidieuses que pitoyables afin d’invisibiliser l’enquête CNPS, le taux de participation des salarié-es à cette enquête est en forte hausse. Preuve s’il en est du besoin d’expression, force est de constater que l’inquiétude est prédominante. Les réorganisations incessantes génèrent un épuisement mental, une inquiétude pour l’emploi, une baisse de la fierté d’appartenance mais également un ressenti de court-termisme. …Mais pas d’inquiétude, le sondage Voice Up, piloté par la direction fait état de conclusions moins alarmistes. C’est bien pratique ces enquêtes « maison », on oriente les questions, on fait sa petite synthèse dans son coin et sans aucun contrôle. Aucune surprise donc dans les différences abyssales des résultats, Voice Up s’apparentant à la politique de l’autruche pour Orange. Pour les résultats de l’enquête triennale reflètent plus fidèlement les difficultés rencontrées par les salarié-es et la réalité morose du terrain. Le dépeuplement aléatoire des services et les conséquences négatives des départs en TPS font écho à la signature de l’accord GEPP. L’autosatisfaction du Directeur des ressources humaines Groupe transpirant de moults communications est illusoire. Comment ne pas penser qu’intégrer le TPS dans l’accord GEPP n’était pas un leurre à la signature ? En effet, l’encre à peine séchée, l’entreprise mettait en action la grosse bertha de la communication pour sonner les cloches de l’unanimité des 3 OSR. Et la photo des signataires ressemble à une scénographie de trophée de chasse qui jaunira aussi vite que la déflation des emplois permise par cette signature. Dans ce jeu de dupes qui est le trophée ? Sans nul doute, les Organisations Syndicales signataires qui se félicitent avec complaisance de l’obtention de 6 000 CDI sur trois ans au sein du groupe. Évidemment, pas un mot sur la destruction programmée des trois quarts de nos emplois laissés sans remplacement et sur la filialisation à 80% des nouveaux CDI, annonçant le déclin et l’agonie d’Orange France. Sans vouloir vaticiner, la réalité est sombre et inquiétante. L’intensification du travail et sa charge accrue pour ceux qui restent pèseront encore un peu plus. La « progression » vers des postes imposés se profile avec ses conséquences désastreuses sur la santé physique et mentale. Les incantations de la direction sur l’invention d’un nouveau modèle social qui permettra de se projeter avec confiance et sérénité dans sa vie professionnelle s’apparentent à quelques divinations de circonstance. L’accord GEPP 2025-27 malgré ses apparences visionnaires de modernité n’est en réalité qu’un outil affecté de mobilités imposées et de casse de l’emploi. Les termes sont recherchés mais spécieux car derrière l’accompagnement, le parcours de reconversion, la fluidification de la mobilité interne se cache une logique implacable d’optimisation des coûts et de flexibilisation extrême. Dans la continuité de la destruction de près de 100 000 emplois ces vingt dernières années, cet accord fuligineux ouvre la voie à une dessication de la « maison mère » passant sous silence les profits espérés pas notre direction à la grande jubilation des actionnaires. Et le sourire de l’actionnariat ne va pas s’éteindre avec les négociations annuelles obligatoires 2025. En effet, l’indigence des différentes propositions de la direction malgré de bons résultats financiers en 2024, nous confortent dans la certitude que les personnes à la tête d’Orange n’ont que mépris des hommes et des femmes de l’entreprise, de leur souffrance et de leur mal-être. Le dogme financier conduit parfois à des dérives réactionnaires. Comment interpréter autrement les cris d’orfraie du directeur des affaires publiques groupe après l’annonce par le premier ministre du déploiement de 200 terminaux Starlink à Mayotte alors qu’un partenariat stratégique vient d’être acté avec ce triste sire d’Elon Musk pour lui faciliter l’accès au marché africain. L’argent n’a pas d’odeur et les valeurs sont secondaires pour nos dirigeant-es qui ne voient que le profit au détriment de l’humain dénonce cette collaboration avec une entreprise dirigée par un représentant d’un système que nous jugeons contraire aux valeurs humaines et démocratiques, voire fascistes. Cette situation nous rappelle les heures sombres de notre histoire, et pourrait ternir une fois de plus l’image d’orange. Il est vrai qu’Orange n’est pas à son coup d’essai, des relations commerciales avec des gouvernements, des entités ou des personnages peu recommandables ayant été nouées par le passé. Ne penser qu’à la rentabilité, au cash-flow et la rémunération de l’actionnaire au détriment des conditions de travail, de la santé des salarié-es et de la reconnaissance qui leur ait dû ne peut conduire qu’à de nouvelles crises. N’oubliez pas que dans un passé pas si lointain et encore douloureux, les dirigeant-es de cette entreprise sourds et aveugles au désespoir des salariés ont voulu imposer « par la fenêtre ou par la porte » leur vision stratégique au mépris de la santé et du bien-être des employés. Cela les a conduits devant un juge et leur a valu une condamnation définitive pour harcèlement moral institutionnel. Prenez garde que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets ! Revenons à notre CSEE DO IDF. Un CSEE sans trésorier, sans trésorier adjoint, sans président de commission ASC et une secrétaire sans étiquette. Où sont nos prestations qui créaient du lien ? où sont nos places de cinéma ? Où est notre billetterie aidée ? Le catalogue vacances ?
Voici entre autres les questions que nous posent les collègues à travers le territoire. En dépit du règlement intérieur, où est le point que nous avions demandé à l’ordre du jour ? Pourquoi la mise en œuvre de cette plateforme est déjà amorcée ? Pourquoi avons-nous dévoyé le règlement intérieur qui stipule dans son article 5-6 : La commission examine le cahier des charges qui lui est remis, l’envoie aux prestataires choisis et examine les réponses reçues. Elle envoie son argumentation au/à la secrétaire pour une inscription du point à l’ODJ d’une séance du CSEE et envoi des documents aux élu-es. Les élu-es du CSEE votent en séance la proposition de choix de la commission. Si les élu-es invalident le choix de la commission, l’avis motivé doit permettre à la commission de retravailler, selon les motifs d’invalidation, un nouveau cahier des charges et/ou d’autres prestataires peuvent être sollicités. Sud réclame à nouveau le vote en CSEE de la validation de la plateforme commerciale Edenred telle qu’exigépar le règlement intérieur. Une légère brise semble souffler, espérons que le vent du renouveau puisse nous permettre enfin de travailler ensemble en toute intelligence et ce jusqu’à la fin de la mandature.
Suggestions de lecture :
-
LE 5 JUIN, TOUTES ET TOUS EN GREVE
04/06/2025
-
Avec €denred .... billetterie en berne !
03/06/2025
-
Ca dit quoi en AD ?
02/06/2025